Découvrez l’interview de Nicolas-Claude, en coloc’ avec Mickael depuis 6 mois

Désireux d’aider un jeune, Nicolas-Claude a décidé il y a quelques mois de tenter l’expérience de la cohabitation entre générations. Il accueille actuellement Mickael, 21 ans, dans son logement à Saint-Denis. Convaincu ?

  • Bonjour Nicolas-Claude, merci de témoigner ! Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ? 

Je suis originaire de Guadeloupe, de Pointe-à-Pitre dans les Antilles ! J’ai fait ma carrière en métropole mais je retourne souvent en Guadeloupe, surtout pour les vacances. Ici je suis professionnel de santé et conseiller pédagogique auprès d’enfants en difficulté. La cuisine est vraiment ma passion, ce qui m’a poussé à m’investir dans une cuisine collective, un centre qui apprend à des personnes en situation de précarité à cuisiner. J’ai 60 ans donc c’est une belle opportunité de terminer ma carrière au calme et d’aider ceux qui en ont besoin. 

  • Votre quotidien a-t-il changé depuis l’installation de Mickael ?

Absolument pas ! Nous avons discuté avec lui dès les premiers jours et j’ai mis les choses au clair. Je lui ai parlé de mes habitudes et je lui ai expliqué comment je souhaitais que se déroule la cohabitation. On est très indépendant. Parfois, ça nous arrive de partager des repas, mais sinon chacun fait sa vie. 

  • Qu’est-ce qui vous a décidé à vous lancer dans la cohabitation ? 

J’ai grandi dans une famille très nombreuse et parfois ce n’était pas toujours facile pour mes parents. Beaucoup de gens nous ont tendus la main à l’époque et aujourd’hui avec mes frères et sœurs, c’est à nous d’aider aussi. Si on peut filer un coup de main, pourquoi ne pas le faire ? 

  • Vous recommanderiez cette expérience ?

Oui, clairement. Il y a trop de personnes seules. Et quand on commence sa retraite, c’est un bon moyen d’arrondir ses fins de mois. 

  • Quel conseil donneriez-vous à ceux qui hésitent à sauter le pas ?

On peut toujours essayer et si ça ne marche pas, il y a un préavis d’un mois. L’engagement n’est pas trop lourd. Même s’il y a un contrat, on peut essayer et arrêter si ça ne convient pas, ce qui est vraiment rassurant. Et puis c’est assez convivial d’accueillir un jeune. Quand Mickael est là, c’est comme la famille. C’est une présence agréable. Moralement, ça aide beaucoup. C’est un partage : on tend la main à un jeune et le jeune nous la tend aussi. 

  • Une anecdote à nous raconter ? 

Parfois il rentre tard donc je lui laisse une assiette avec un petit mot pour qu’il mange. Il ne me demande rien mais je lui dis de profiter. Lui aussi me fait des petites surprises et me ramène des gâteaux de temps en temps. L’autre jour il avait acheté une tarte citron meringuée, j’en avais rarement goûté de si bonnes !

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