
L’économie de partage ou économie collaborative, désigne les activités qui reposent sur l’usage, et non sur la possession excessive. Partage, solidarité ou encore responsabilité décrivent bien l’économie de partage et son mode de fonctionnement.
Mais comment expliquer l’essor actuel de l’économie de partage ?
Le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (CREDOC) explique le développement de ce modèle par plusieurs facteurs. Premièrement, de plus en plus de gens sont favorables à la mise en place d’un nouveau système sociétal. La croissance historiquement convoitée par tous n’est plus plébiscitée, et une société basée sur la décroissance l’est en revanche de plus en plus. A cela s’ajoute l’essor du numérique. On remarque en effet la création de plusieurs plateformes d’économie collaboratives qui permettent au consommateur d’échanger et de partager en un clic.
Les pratiques liées à l’économie collaborative recouvrent aujourd’hui tous les domaines de la vie quotidienne : équipement, maison, travail, électronique, activités pour les enfants, mode, financement, loisirs, transport..
Ces pratiques connaissent un succès croissant auprès des français car elles reposent sur les valeurs essentielles que sont le partage et l’abandon de la consommation abusive. En effet, « les deux tiers des français se disent désormais prêts à partager leurs objets plutôt que les posséder, soit +11 points en 3 ans. Et un tiers a déjà eu, au cours de l’année, des pratiques collaboratives non marchandes (covoiturage, échanges de services de jardinage, bricolage/recyclage, échange de livres, de jouets, petits cours, monnaies locales, etc.) », selon le rapport du gouvernement.
Quelles sont les perspectives et les enjeux liés à l’économie de partage ?
Le nombre d’initiatives autour de cette économie ne cesse d’augmenter. Certains français choisissent de ne désormais se centrer que sur cette économie parallèle en délaissant les grands groupes ou les entreprises jugées « irresponsables ».
Le principal enjeu est de construire un système viable sur le long terme, tout en restant fidèle aux valeurs qu’il défend et qu’il prône. Il semble en effet inévitable de dépasser l’utopie qui voudrait la réussite du système en abandonnant le profit et les bénéfices, et de réussir à allier responsabilité et solidarité à la performance économique.
Nous pouvons toutefois être confiants. La prise de conscience des enjeux de notre siècle semble désormais bien entamée, et l’urgence de changer de système est un fait accepté. L’économie de partage prend la tête des alternatives possibles, et s’avère être la solution à privilégier.